Ce programme de conservation protège et étudie les okapis des forêts d’Ituri et de Semliki en République Démocratique du Congo. Cet animal étant discret, il est difficile d’estimer précisément le nombre d’individus présents en milieu naturel. Selon l’UICN, ils seraient entre 10 000 et 30 000.
Direction les forêts d’Ituri et de Semliki en République Démocratique du Congo
Située dans la forêt d’Ituri, inscrite sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO, la réserve de faune à okapis héberge de nombreux individus.
L’instabilité du pays a participé à un accroissement du braconnage et de la déforestation.
Encerclé au sein d’un pays toujours en proie à la guerre civile depuis 1997, l’okapi se retrouve cloisonné à un espace restreint au sein des forêts d’Ituri et de Semliki. La guerre civile est officiellement terminée depuis 2003 mais la situation reste fragile. L’instabilité du pays a participé à un accroissement du braconnage et de la déforestation. En prime, l’ouverture d’une route à travers la forêt d’Ituri a eu pour conséquence une exploitation incontrôlée de la forêt avec, notamment, la transformation de parcelles en terres cultivables.
La principale réserve à okapis du pays, créée en 1992, est régulièrement la victime de groupes armés, à l’origine d’exactions et de l’exploitation illégale des ressources naturelles, particulièrement abondantes en République Démocratique du Congo. Ceci déstabilise toujours plus le fragile équilibre de la faune et de la flore congolaises. Située dans la forêt d’Ituri, près des frontières du Soudan et de l’Ouganda, la réserve de faune à okapis héberge de nombreux individus. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO. Elle abrite également un Centre de Conservation et de Recherche, le Centre d’Epulu, basé sur la rivière du même nom.
Retrouvez l’entretien de John Lucas, président de l’Okapi Conservation Project, réalisé par Beauval Nature Mag.
Le programme de conservation des okapis se situe en République Démocratique du Congo.
Quelques caractéristiques sur l’espèce
L’okapi est un giraffidé fascinant : animal très discret vivant au sein des forêts tropicales du centre et du nord-est de la République Démocratique du Congo, il est pourtant un animal robuste pesant entre 200 et 350 kilos. Avec un physique à mi-chemin entre le cheval et la girafe, il possède des rayures sur sa croupe ainsi que sur ses pattes, et marche à l’amble, c’est-à-dire en levant en même temps les deux pattes du même côté, comme sa cousine la girafe. Ils ont également en commun une longue langue bleue préhensile et des ossicônes (appendices osseux crâniens) chez les mâles. Le pelage de l’okapi semble lustré, ses poils courts et relativement gras servent d’imperméabilisant au sein d’un écosystème majoritairement humide.
Menaces et statut de conservation
Les okapis sont victimes du braconnage et de la dégradation de leur habitat, notamment liée aux exploitations forestière et minière.
Actuellement classée « en danger d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), l’espèce est en déclin pour de multiples raisons. Tout d’abord, les okapis sont victimes de la déforestation, provoquée par l’instabilité civile et les exploitations minière et forestière illégales. L’okapi est aussi chassé pour sa viande ou sa peau. La discrétion des okapis et les méthodes de comptage jusqu’à présent utilisées n’ont pas permis d’estimer avec fiabilité leur effectif. On estime qu’il serait compris entre 10 000 et 30 000 individus.
Le travail indispensable des gardes-forestiers
En 2012, le Centre d’Epulu a été victime d’une attaque meurtrière par des rebelles armés et des braconniers qui ont tués 6 personnes et 14 okapis. Une issue effroyable qui a mené au renforcement des effectifs d’éco-gardes au sein de la réserve. 100 gardes-forestiers supplémentaires ont été embauchés pour surveiller la réserve et empêcher toute activité illégale.
5 infos clés sur l’okapi
5 infos clés sur l’okapi
Solitaires, les okapis ne se rencontrent généralement qu’au moment de la reproduction et les combats de mâles convoitant la même femelle peuvent être fréquents.
La gestation est longue, entre 14 et 16 mois, et la femelle donne naissance à un unique petit pesant une vingtaine de kilos.
L’okapi est folivore, il consomme exclusivement des feuilles de sous-bois.
La langue préhensile bleue foncée est adaptée à une alimentation sélective et peut mesurer jusqu’à 30 cm.
Son ouïe fine lui permet de détecter les dangers et les prédateurs dans les forêts denses, où la visibilité est souvent réduite.
Missions et actions de protection
1 - Protéger les okapis
Le programme protège et suit des okapis des forêts d’Ituri et de Semliki en partenariat avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Les équipes sur le terrain forment et mettent en place des patrouilles d’éco-gardes recrutés au sein des communautés locales pour lutter contre le braconnage.
2 - Sensibiliser les populations locales à la protection de la biodiversité
À travers un programme de reforestation et la gestion d’une pépinière, le programme de conservation sensibilise les populations locales à la protection de la biodiversité en les impliquant directement dans ses projets.
3 - Soutenir les populations locales
Afin de protéger durablement les okapis, victimes de la chasse et de la fragmentation de leur habitat, le programme soutient les populations locales dans différents domaines comme l’agriculture durable par exemple. Le programme permet également le développement de nouvelles activités alternatives à l’exploitation des ressources minières ou forestières grâce à la distribution de matériel de couture, broderie et tricot à plus de 260 femmes en 2022. Grâce à l’ouverture d’un dispensaire, qui emploie 8 personnes, les populations locales ont accès aux soins. En 2022, 4 000 personnes ont été prise en charge gratuitement dans ce dernier.
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Les okapis au ZooParc
Le ZooParc héberge 4 okapis, le mâle Bösi, les femelles Quinta et Thamani, le jeune Mambasa, né en 2018 au ZooParc de Beauval. Les okapis vivent en cohabitation avec le couple de céphalophes à dos jaune avec lequel ils s’entendent à merveille ! Tout ce petit monde est visible à proximité des plaines des éléphants.
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Notre femelle okapi Quinta est parrainable !
Un programme géré par Okapi Conservation Project et soutenu par l’association Beauval Nature.