L’archipel des Bijagós abrite une biodiversité exceptionnelle. Il s’agit d’un lieu de haute importance pour la reproduction et la ponte de plusieurs espèces de tortues marines. Hippopotames, dauphins, cercopithèques ascagne et crocodiles vivent également dans cet écosystème préservé, où les communautés locales vivent en harmonie avec la nature.
Direction l’île de Rubane en Guinée-Bissau
L’archipel des Bijagós constitue un haut lieu de nidification pour les tortues vertes, le plus important site de ponte de l’Afrique de l’Ouest. Sur les 7 espèces de tortues marines existantes dans le monde, 5 fréquentent les plages de l’archipel.
Un programme d’écotourisme impliquant les communautés locales a été mis en place afin de préserver la biodiversité exceptionnelle de l’île de Rubane.
L’archipel des Bijagós est composé de 88 îles et îlots au large de la Guinée-Bissau (entre le Sénégal et la Guinée). Il regroupe des écosystèmes très divers : savane, palmeraies, plages, mangroves, forêts tropicales… Seuls 23 îlots sont habités (moins de 30 000 habitants, en tout). Parmi eux, l’île sacrée de Rubane. Située au cœur de l’archipel, elle abrite une biodiversité exceptionnelle et compte moins de 200 habitants.
L’île de Rubane, une terre préservée accueillant de nombreuses espèces
Rubane fait partie de la réserve de biosphère de l’archipel des Bijagós, classée par l’UNESCO en 1996. Bien que touristique, puisqu’elle dispose de plusieurs hôtels, elle reste très sauvage. La faune marine est représentée par plus de 155 espèces de poissons. On y trouve toute sorte d’espèces rares et en voie d’extinction telles que : le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis), l’hippopotame (Hippopotamus amphibius), le crocodile (Crocodylus niloticus), le dauphin (Delfinidae), ainsi que de très nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. C’est également un haut lieu de nidification pour les tortues vertes (Chelonia mydas), le plus important site de ponte de l’Afrique de l’Ouest. Sur les 7 espèces de tortues marines existantes dans le monde, 5 fréquentent les plages de l’Archipel des Bijagós.
Laisser la nature se régénérer
L’archipel est empreint d’une culture matriarcale forte et de traditions ancestrales et animistes qui font la force et le caractère de l’endroit. Les communautés locales vivent en harmonie avec la nature. Elles vivent de la pèche et de la cueillette et ne prélèvent que ce dont elles ont besoin, pour laisser à la nature le temps de se régénérer. Le riz pluvial est la base de l’alimentation. Il est cultivé sous les palmeraies, qui produisent également l’huile et le vin de palme.
Les menaces qui peuvent peser sur la biodiversité de l’archipel
Pour le moment, l’archipel est relativement préservé mais l’afflux de pêcheurs saisonniers professionnels (originaires de Guinée, Gambie, Sénégal ou encore de Sierra-Léone) pourrait devenir problématique car ils ne gèrent pas les ressources naturelles comme les Bijagós. Il existe d’autres menaces potentielles comme le développement du commerce international qui transforme les cultures vivrières en cultures de rente et l’exploitation pétrolière off-shore. Le tourisme, s’il n’est pas encadré, peut également devenir une menace c’est pourquoi un programme d’écotourisme impliquant les communautés locales a été mis en place.
Des projets d’écotourisme
L’écotourisme constitue une source de revenu complémentaire et durable à la population locale. En 2022, le programme de conservation a permis l’accueil des premiers écotouristes. Ce projet s’effectue en lien avec les communautés locales et leur fournit une source de revenus. 17 jeunes ont été formés et embauchés en tant que guides touristiques. 2022 a également vu la poursuite des actions de sensibilisation à la protection de la faune locale et la reconstruction des 24 maisons du village Inhuda suite aux incendies de 2020.
Le programme de conservation de l’archipel des Bijagós est situé au large de la Guinée-Bissau.
Une réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO
L’archipel des Bijagós est reconnu comme réserve de biosphère par l’UNESCO depuis 1996. Cette désignation souligne l’importance de la conservation de l’écosystème unique de l’archipel, comprenant des plages, mangroves et forêts.
Les 5 infos à retenir sur l’archipel des Bijagós
Les 5 infos à retenir sur l’archipel des Bijagós
La superficie totale de l’Archipel des Bijagós est supérieure à 10.000 km².
Deuxième site le plus important pour les oiseaux migrateurs en Afrique de l’Ouest, il accueille environ un million d’oiseaux chaque année.
Les plages des Bijagós constituent un important site de reproduction pour les tortues marines.
Les Bijagós abriteraient une centaine d’hippopotames communs, une espèce vulnérable selon l’UICN.
Riche en fleuves et mangroves, la Guinée-Bissau possède l’une des plus importantes populations de lamantins d’Afrique.
Missions et actions de protection
1 - Protéger les différentes espèces de l’archipel
L’amélioration des connaissances sur les différentes espèces de l’archipel est un des axes majeurs du programme de conservation de l’archipel des Bijagós.
2 - Créer un programme d’écotourisme et un réseau de guides locaux
La création d’un programme d’écotourisme s’est effectuée en lien avec les communautés locales, leur fournissant une source de revenus. Les premiers écotouristes ont été accueillis en 2022. Le programme de conservation a permis la création d’un réseau de guides pour la protection de la nature et des cultures locales de l’île de Rubane. Ainsi, en 2022, 17 jeunes ont été formés et embauchés en tant que guides touristiques. Aussi, grâce au programme de conservation, les populations locales sont sensibilisées à la conservation de la nature et à l’importance essentielle de protéger la faune et la flore.
3 - Aider la population locale
De nombreuses actions ont été menées pour aider la population locale : soins médicaux (dentaires), entretien des pistes et des plages, achat d’une décortiqueuse à riz, secours à la population et aide à la reconstruction des maisons suite aux incendies survenus en 2020.
Soutenez l’association et ce programme !
Participer à la préservation des espèces animales à travers le monde. L’argent confié à Beauval Nature sera reversé à l’un des programmes de conservation et de recherche que nous soutenons. Vos dons et parrainages sont déductibles à hauteur de 66% des impôts.
Un programme géré par Ponta Anchaca et soutenu par l’association Beauval Nature.
