Le programme de conservation des lions du Parc National de Niokolo-Koba, piloté par Panthera, a pour but de les protéger dans cet espace naturel incroyable, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Direction le Parc National du Niokolo-Koba
Le parc national du Niokolo-Koba s’étend sur près d’un million d’hectares et abrite une grande diversité floristique et faunistique.
Cependant depuis 2007, le parc est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial en péril de l’UNESCO, en raison des multiples pressions qu’il subit.
Le parc national du Niokolo-Koba regroupe une variété d’écosystèmes : cours d’eau, savanes herbacées, mares, forêts sèches, forêts-galeries, collines rocheuses, etc. Autant d’écosystèmes différents qui accueillent une faune et une flore très riche : on y trouve plus de 70 espèces de mammifères et plus de 300 espèces d’oiseaux, ainsi qu’une cinquantaine d’espèces de reptiles et d’amphibiens. Côté flore, plus de 1500 espèces différentes sont recensées !
Or, depuis 2007, le parc national du Niokolo-Koba est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial en péril de l’UNESCO. En effet, ses écosystèmes et sa faune sont menacés par le braconnage, les feux de brousse, la sècheresse ou encore le pâturage du bétail.
Le parc national abrite une sous-population de lions d’Afrique de l’Ouest, dont la génétique est très importante. La population de lions d’Afrique de l’Ouest (considérée auparavant comme une sous-espèce, encore aujourd’hui par certains taxonomistes) compte environ 400 individus.
Beauval Nature Mag n°2 a consacré en 2020 une interview à Philipp Henschel, directeur régional de l’ONG Panthera.
Les actions de Panthera en 2022
En 2022, 232 pièges photographiques ont été posés dans le parc permettant d’enregistrer plus de 500 000 clichés de la faune locale : lions, léopards, lycaons, chimpanzés, élands de Derby, bubales, buffles et hippopotames. Ces données sont actuellement classées afin d’être étudiées. 150 de ces caméras ont été financées par Beauval Nature.
Grâce aux caméras-pièges et aux observations des équipes sur place, la population de lions dans le parc est estimée à 30 individus, alors qu’en 2011 elle n’était évaluée qu’à 10 à 15 individus. 6 lionnes ayant des petits ont également été recensées. En 2022, une évaluation du niveau de braconnage a été réalisée grâce aux pièges photographiques et au relevé des informations fournies par les colliers émetteurs portés par 6 lions ces 2 dernières années. Il a été constaté une forte diminution du braconnage et l’augmentation des effectifs pour les espèces de proies.
Le programme de conservation des lions se trouve au Sénégal.
Quelques caractéristiques sur l’espèce
Le lion fait partie des animaux emblématiques de la savane et des milieux arides mais on le retrouve également dans des milieux plus montagneux. Derrière sa légendaire crinière et son physique impressionnant, le lion mâle est l’un des plus grands félins au monde, après le tigre de Sibérie. Le lion est doté d’un pelage ras, uni, de couleur sable. Mâle et femelle connaissent un fort dimorphisme sexuel, la femelle étant moins massive et ne possédant pas de crinière.
On pourrait prêter au lion une attitude flegmatique, en raison de ses longues siestes à l’ombre aux heures les plus chaudes de la journée (il peut dormir jusqu’à 20h par jour), mais c’est pourtant un chasseur. Les mâles chassent en suivant une stratégie basée sur des individus rabatteurs et des individus positionnés en embuscade. Ils sont particulièrement actifs la nuit et jusqu’à l’aube. Ce sont les femelles qui effectuent la majorité des chasses. Les femelles sont plus efficaces car moins visibles. Les mâles ont à charge la défense du territoire et de leur groupe, même s’ils peuvent également se mêler à quelques courses-poursuites. Les lions chassent en groupe mais la mise à mort est effectuée par un seul individu.
Les proies sont principalement des ongulés (gazelles, zèbres, gnous). En raison du commerce de viande de brousse, les proies diminuent, ce qui constitue une menace.
Menaces et statut de conservation
Une espèce de plus en plus menacée.
Le lion est une espèce classée « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Précisons que la sous-espèce asiatique (Panthera leo persica) est « en danger d’extinction » et ne compterait qu’environ 350 individus sur les quelques 20 000 lions comptabilisés au total dans le monde.
Les principales causes de disparition des lions sont la diminution de leurs proies, chassées pour leur viande, et les conflits avec les Hommes. En effet, dans l’objectif de protéger leur bétail ou leurs proches, les éleveurs et villageois entrent régulièrement en conflits avec ces grands carnivores, allant parfois jusqu’à les tuer. D’autres menaces s’ajoutent à la liste, notamment la fragmentation de l’habitat, due à l’expansion de l’agriculture, et le braconnage. En effet, malgré de nombreuses interdictions, la chasse aux trophées persiste dans certains pays d’Afrique, tout comme le braconnage à des fins médicinales.
De nombreuses actions de conservation sont aujourd’hui menées en Afrique pour protéger l’espèce. Celles-ci visent notamment à protéger le bétail et empêcher la chasse illégale de ces animaux, pour quelque motif que ce soit.
5 infos clés sur le lion d’Afrique
5 infos clés sur le lion d’Afrique
C’est le plus grand des félins d’Afrique.
Ce sont majoritairement les femelles qui chassent en groupe(s).
Les femelles peuvent synchroniser leurs chaleurs afin d’élever leurs petits ensemble.
Les jeunes commencent à chasser à partir de 18 mois.
Les femelles restent toute leur vie dans leur groupe de naissance tandis que les mâles sont évincés vers 2 ans et demi.
Missions et actions de protection
1 - Suivre les lions dans le parc national du Niokolo-Koba
L’ONG Panthera suit la population de lions dans le parc national du Niokolo-Koba. Ils seraient aujourd’hui une trentaine. Pour cela ils utilisent plusieurs méthodes, notamment les pièges photographiques et la recherche d’indices de présence (fèces). Certains lions ont également été équipés de colliers GPS, ce qui facilite leur suivi et leur surveillance dans le parc.
2 - Lutter contre le braconnage et toute autre activité illégale au sein du parc
Panthera soutient de façon technique et financière le déploiement de brigades mobiles dans le parc pour empêcher les activités illégales dont le braconnage. L’ONG a également développé et installé des caméras PoacherCam®, des appareils photos à déclenchement automatique capables (grâce à un algorithme) de distinguer les animaux des humains, incluant les braconniers. Cela permet d’envoyer, en temps réel, les photographies au centre des opérations pour des interventions rapides des forces de l’ordre.
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Les lions au ZooParc de Beauval
Notre mythique couple reproducteur, Krüger et Malawi, évolue au sein de La Terre des Lions, un espace de 5300 m² entièrement imaginé et refait pour eux en 2017, ainsi que pour leur nombreuse descendance.
Un programme géré par Panthera et soutenu par l’association Beauval Nature.