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Afrique

République du Congo

Réhabiliter et relâcher des chimpanzés et mandrills en zone protégée

Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature

Recherche scientifique, restauration d’écosystèmes ou encore réhabilitation et relâché de primates en zone protégée, telles sont les principales missions du Jane Goodall Institute.

Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature
© The Jane Goodall Institute

Direction les réserves et parcs nationaux de la République du Congo

Jane Goodall aux côtés d'un chimpanzé - Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature © Michael Neugebauer

Le sanctuaire de Tchimpounga est un refuge pour les primates orphelins dont les mères ont été victimes de la chasse. Depuis sa création en 1992, ce sont plus de 200 chimpanzés, principalement saisis chez des particuliers, qui y ont trouvé refuge.

Prisés pour leurs couleurs vives, les mandrills sont aussi victimes du braconnage. Une fois réhabilités au sein du sanctuaire de Tchimpounga, ils sont relâchés, en groupes, dans le parc national de Conkouati-Douli.

Construit en 1992, le sanctuaire de Tchimpounga est l’un des plus grands centres d’accueil d’Afrique pour chimpanzés, s’étendant sur 26 hectares. Situé au sud-ouest de la République du Congo (au nord de Pointe-Noire), il est entouré d’une réserve de plus de 7 000 hectares, créée en 1999 et surveillée par des éco-gardes originaires de la région, rémunérés par le Jane Goodall Institute.

Réhabiliter et relâcher

Le sanctuaire héberge des chimpanzés orphelins, généralement saisis par les autorités congolaises lors de tentatives de revente sur des marchés comme animaux de compagnie. Ils sont pris en charge par des vétérinaires et des soigneurs, afin qu’ils puissent devenir autonomes et être relâchés dans la réserve. Certains individus plus âgés ou malades sont aussi recueillis, ils restent alors au sanctuaire où ils sont surveillés et soignés.
Le sanctuaire de Tchimpounga accueille également d’autres espèces protégées, comme des mandrills ou des cercopithèques.

Des mandrills dans le parc national de Conkouati-Douli

Prisés pour leurs couleurs vives, les mandrills sont aussi victimes du braconnage. Une fois réhabilités au sein du sanctuaire de Tchimpounga, ils sont relâchés, en groupes, dans le parc national de Conkouati-Douli.

Le premier groupe réintroduit a été surveillé durant plusieurs années avant d’être rejoint par un mâle sauvage en 2022. Le groupe a suivi ce dernier dans la forêt et a ainsi achevé son processus de réintroduction.

En 2022, un nouveau groupe de 11 mandrills a été équipé de colliers émetteurs et transféré dans le parc national, depuis le centre de réhabilitation de Tchimpounga. L’équipe du sanctuaire continue de leur fournir de la nourriture complémentaire, en attendant leur indépendance complète.

Les fonds versés par Beauval Nature en 2022 ont permis l’achat de plusieurs colliers de suivi et la construction d’une nouvelle structure de pré-relâché, en prévision d’une 3e réintroduction de mandrills.

Ce programme de conservation est situé en République du Congo.

Quelques caractéristiques sur les mandrills

Les mandrills évoluent très souvent au sol mais dorment dans les arbres. Il existe un dimorphisme sexuel puisque les mâles ont la face plus colorée et sont plus gros. Les femelles ont un poids moyen d’une dizaine de kg tandis que les mâles pèsent aux alentours de 25 kg. Les plus gros mâles peuvent même atteindre une cinquantaine de kg !
Ils vivent en harem : un mâle et plusieurs femelles. Le mâle dominant est chargé de la défense du groupe et se reproduit avec les femelles. La taille des groupes est variable mais ils peuvent compter une cinquantaine d’individus.
L’accouplement se produit tous les 2 ans. A la suite de 6 mois de gestation, un petit naît. Durant ses 2 premiers mois, le petit a le pelage sombre et la peau rosée.
La majorité des soins parentaux est effectuée par la mère mais d’autres membres du groupe peuvent jouer avec les plus jeunes, les porter ou les toiletter.
Leur régime alimentaire est omnivore : fruits, graines, champignons, racines, insectes, escargots, vers, grenouilles, lézards, etc. Ils jouent un rôle important dans la dissémination des graines.
Les mandrills communiquent par vocalises mais aussi via des éléments visuels :

  • La couleur des mâles (fessiers, poitrail) change lorsqu’ils sont en état d’excitation.
  • Les mandrills secouent la tête et découvrent les dents pour initier le jeu ou le toilettage.
  • En découvrant les dents, le bâillement peut servir à menacer un congénère.

Menaces et statut de conservation

Urbanisation, agriculture et braconnage comme principales menaces.

Bébé mandrill - Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature © Fernando Turmo

Les primates du Congo sont victimes de l’expansion humaine : leur habitat est détruit au profit de l’urbanisation et de l’agriculture et ils sont également braconnés pour leur viande et la revente des petits comme animaux de compagnie. Le chimpanzé (Pan troglodytes) est classé « en danger d’extinction » selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Le mandrill (Mandrillus sphinx) est quant à lui « vulnérable ».

Roots & Shoots, une initiative éducative mondiale

Le Jane Goodall Institute gère le programme Roots & Shoots (racines et pousses), une initiative éducative mondiale qui vise à inspirer et à responsabiliser les jeunes dans la protection de l’environnement et la construction d’un avenir durable. Le programme encourage les actions locales dans de nombreux domaines : la reforestation, la réduction des déchets, la promotion des énergies renouvelables, la sensibilisation à la conservation des espèces menacées, l’éducation environnementale, l’accès à l’eau potable, l’amélioration des conditions de vie des communautés locales…

Un moment partagé avec Jane Goodall au ZooParc de Beauval : l’interview

5 infos clés sur le sanctuaire et la réserve de Tchimpounga

Recueillir les chimpanzés orphelins - Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature © The Jane Goodall Institute

5 infos clés sur le sanctuaire et la réserve de Tchimpounga

Près de 200 chimpanzés ont été hébergés au sein du sanctuaire depuis 1992.

30 pièges photographiques ont été installés dans des endroits stratégiques pour compter et identifier les chimpanzés.

La réserve est protégée par des éco-gardes originaires des villages alentour.

Le sanctuaire accueille du public et des écoles afin de sensibiliser la population, et particulièrement les enfants, à la protection de l’environnement.

Le sanctuaire est entouré d’une réserve naturelle de plus de 7 000 hectares.

Regard avec un chimpanzé - Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature
© The Jane Goodall Institute

Missions et actions de protection

1 - Réhabiliter et réintroduire

Au sein de la réserve de Tchimpounga, les chimpanzés saisis par les autorités sont recueillis afin d’être soignés et réhabilités. Le Jane Goodall Institute mène également des projets de réintroduction, notamment le Mandrill Release Program. Ainsi, lorsque d’autres cercopithèques, comme les mandrills, sont accueillis puis réhabilités au sein de la réserve de Tchimpounga, leur relâché est programmé dans le parc national de Conkouati-Douli. Les animaux sont alors suivis par collier GPS et surveillés jusqu’à leur indépendance complète.

Jane Goodall et un chimpanzé - Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature © The Jane Goodall Institute

2 - Étudier et restaurer les habitats

Grâce à 2 centres de recherche, en Tanzanie et au Sénégal, les équipes scientifiques du Jane Goodall Institute effectuent des recherches afin de mieux connaître les chimpanzés, notamment sur des domaines appliqués comme leur utilisation de la flore pour se soigner.

Les recherches visent aussi à cibler les sites à conserver et évaluent leur état. Lorsque cela est nécessaire, des campagnes de reforestation sont mises en place. Ces actions s’effectuent en collaboration avec les communautés locales et veillent à ne pas entraver leur développement : les activités agricoles et économiques non délétères pour la biodiversité doivent pouvoir être maintenues.

Mandrill - Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature © Fernando Turmo

3 - Sensibiliser les populations locales

Le Jane Goodall Institute mène des programmes de sensibilisation au sein des communautés locales, pour promouvoir la conservation de la biodiversité. Il travaille avec les écoles, les organisations locales et les leaders communautaires pour créer un lien entre l’Homme et la nature et encourager les pratiques durables.

Par ailleurs, les équipes soutiennent les communautés locales en permettant par exemple un accès facilité à l’eau, aux soins médicaux ou à l’éducation.

Animation dans une école au Gabon

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Les chimpanzés au ZooParc

Le ZooParc de Beauval accueille un groupe d’une quinzaine de chimpanzés. Ils sont les premiers Grands Singes à être hébergés à Beauval en 1992, aux côtés des orangs-outans et des gibbons. À la tête du groupe, Joseph, un mâle de presque 50 ans. Chef de file d’une grande famille, Joseph, l’Ancien, ne se laisse pas intimider par les plus jeunes.

Parrainez notre chimpanzé Joseph 

Logo ZooParc de Beauval
Parrainez Joseph, mâle chimpanzé - Recueillir, réhabiliter et réintroduire les chimpanzés, mandrills et cercopithèques - Programme Congo - Association Beauval Nature

Un programme géré par le Jane Goodall Institute et soutenu par l’association Beauval Nature.

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