Le programme, financé par le Fonds de Conservation des Tamarins-Lions du Brésil, mène plusieurs missions : protéger et reconnecter l’habitat forestier, suivi des populations, vaccination contre la propagation de la fièvre jaune.
Direction la forêt atlantique à l’est du Brésil
Le Fonds de Conservation des tamarins-lions du Brésil (LTBF) a été créé en 1992 pour collecter des fonds afin de soutenir la conservation de chacune des quatre espèces.
Le programme de conservation du tamarin-lion à face noire suit la population via des pièges photographiques et une surveillance acoustique et radio-télémétrique.
Le Fonds de Conservation des tamarins-lions du Brésil a été créé en 1992 pour collecter des fonds afin de soutenir la conservation sur le terrain de chacune des quatre espèces. Ce Fonds de Conservation, aujourd’hui géré en Europe par le zoo de Copenhague, a permis de créer un lien entre les zoos du monde entier souhaitant soutenir la conservation des tamarins-lions et s’investir dans les divers projets de terrain. Les subventions reçues sont utilisées pour la mise en œuvre des plans d’action de conservation pour les quatre espèces de tamarins-lions au Brésil. Cela a contribué de manière significative à sauvegarder ces espèces et à diffuser les connaissances scientifiques sur ces primates.
De nombreuses actions combinées pour la conservation des 4 espèces
Les activités de conservation sont multiples. Elles comprennent la surveillance et la gestion des populations sauvages, la restauration et la conservation des forêts, le développement de l’agroforesterie, l’éducation environnementale, la recherche scientifique pour guider et évaluer les activités de conservation, l’écotourisme, la vaccination contre les maladies…
Voici les actions financées par le LTBF en 2022, espèce par espèce :
Tamarin-lion noir : évaluer la viabilité de la population afin de rédiger le plan d’action pour 2023, surveiller les populations, développer des sources de revenus alternatives pour les populations locales.
Tamarin-lion à tête dorée : assurer la connectivité de l’habitat en consolidant le système d’agroforesterie de cacao, conserver les grands arbres pour ombrager les plantations de cacao permet de protéger le couvert forestier.
Tamarin-lion doré : restaurer la viabilité des populations (suivi, étude de la reproduction, vaccination contre la fièvre jaune), développer l’écotourisme, soutenir l’agriculture durable.
Tamarin-lion à face noire: suivre la population grâce à des playbacks, des pièges photographiques et une surveillance acoustique et radio-télémétrique, surveiller le risque épidémique, notamment pour la fièvre jaune.
Des actions communes d’éducation à l’environnement ont également été menées en impliquant les populations locales, ainsi que des actions de conservation de l’habitat des tamarins-lions.
Voici quelques exemples :
- Préserver les zones de forêts existantes.
- Restaurer les zones de forêts dégradées.
- Etablir des corridors.
- Assurer la connectivité des fragments de forêts en maintenant le couvert forestier (ex : limiter l’impact des axes routiers et des lignes électriques, restaurer les zones dégradées).
Le programme de conservation des tamarins lions est situé au Brésil.
Quelques caractéristiques sur les espèces
Il existe 64 espèces et sous-espèces de Callithricidés :
- 24 ouistitis (genre Cebuella, Mico and Callithrix)
- 35 tamarins (genre Saguinus)
- 4 tamarins-lions (genre Leontopithecus)
- Tamarin de Goeldi (genre Callimico)
Le régime alimentaire des tamarins-lions est plus ou moins similaire. Frugivores et insectivores, ils consomment principalement des fruits et des insectes mais pas seulement ! Voici les autres aliments consommés : autres invertébrés, fleurs, exsudats (sève et gomme) et nectar (notamment quand les fruits sont rares), champignons, petits vertébrés (grenouilles, lézards, serpents, oiseaux par exemple). Seul le tamarin-lion à face noire, n’a encore jamais été observé en train de consommer de l’exsudat. Pour les autres, c’est une consommation opportuniste bien que des tamarins-lions dorés aient déjà été observés en train de provoquer un écoulement.
Les Callithricidés possèdent une large gamme de vocalisations. Les expressions faciales sont moins variées mais néanmoins visibles. Le marquage olfactif est couramment utilisé. On suppose qu’il peut transmettre des informations liées à l’identité, l’âge ou la condition reproductive de l’individu. Le marquage olfactif a aussi une fonction territoriale.
Menaces et statut de conservation
4 espèces de tamarins-lions menacées par la déforestation.
Le Brésil abrite de nombreuses espèces de petits primates. Malheureusement, ce pays est aussi tristement célèbre pour la destruction de ses forêts, mettant en péril la survie de ces derniers. La fragmentation et la perte d’habitat en raison de nombreux facteurs (incendies, expansion de l’agriculture, construction de routes, urbanisation…) sont les principales menaces pesant sur 4 espèces de tamarins-lions, le trafic d’animaux et la fièvre jaune en faisant également partie.
Parmi ces primates, se trouvent quatre espèces de tamarins-lions, toutes en danger d’extinction : le tamarin-lion doré (Leontopithecus rosalia), le tamarin-lion à tête dorée (L. chrysomelas), le tamarin-lion à face noire (L. caissara) et le tamarin-lion à croupe dorée (L. chrysopygus).
Plus de 300 tamarins-lions dorés vaccinés
La fièvre jaune a commencé à se propager au Brésil en 2016 causant plus de 2 000 cas chez l’Homme (environ 750 décès) et tuant un tiers des tamarins-lions dorés et de nombreux autres primates de la Forêt Atlantique. La campagne de vaccination des tamarins a débuté en 2021 après une phase de tests lancée en 2018. Plus de 300 tamarins-lions dorés ont été vaccinés. 90 à 95 % des primates retestés suite à la vaccination ont montré une immunité semblable à l’efficacité obtenue chez les vaccins humains.
5 infos clés sur le tamarin lion doré
5 infos clés sur le tamarin lion doré
Il mesure en moyenne 26 cm de long sans compter sa queue (plus de 3 cm). Son poids est compris entre 361 et 680 g.
Ils vivent en groupes sociaux de 2 à 8 individus.
Diurnes, ils débutent leurs activités peu après l’aube, jusqu’en fin d’après-midi, avant le coucher du soleil.
La gestation est de 130 à 165 jours pour une portée de 1 à 2 petits et sevrés vers 3 mois.
Les soins aux petits sont partagés, le plus souvent une semaine après la naissance. Dans les groupes bien établis, parfois dès le 1er jour.
Missions et actions de protection
1 - Protéger et restaurer les forêts
Les principales menaces pesant sur les tamarins lions, toutes espèces confondues, sont la perte et la fragmentation des forêts. Celles-ci isolent les différentes populations, empêchant le brassage génétique, et la majorité d’entre elles n’est pas viable à long terme. Ainsi, les premières missions financées par le LTBF, sont la restauration et le maintien du couvert forestier. Les différentes associations de terrain mènent des campagnes de plantation et encourage les propriétaires fonciers et exploitants à maintenir les parcelles de forêts non dégradées en bon état.
2 - Suivre les populations
Les populations des 4 espèces de tamarins-lions sont étudiées et suivies. Les objectifs sont d’en apprendre plus sur ces espèces et de suivre l’évolution des populations. Sont-elles en augmentation ? Ont-elles suffisamment d’espace et sont-elles connectées entre elles ? D’autres espèces sont-elles en compétition avec les tamarins-lions ? Toutes ces réponses permettent d’orienter les plans d’action de conservation et de réaliser, si nécessaire, des translocations au sein des forêts brésiliennes ou des réintroductions d’individus nés ex situ.
3 - Contrôler les menaces
Les menaces identifiées sur les tamarins-lions sont atténuées par des mesures de conservation ou via la sensibilisation des populations locales. Par exemple, une fois la contamination des tamarins-lions dorés par la fièvre jaune avérée, la Golden Lion-Tamarin Association a mené une campagne de vaccination. Entre 2021 et 2023, plus de 300 tamarins-lions dorés ont été vaccinés. D’autres actions telles que l’encadrement de l’écotourisme ou le développement de sources de revenu durables, à destination des populations locales, sont financées par le LTBF. Enfin, afin d’enrayer l’exploitation non durable des forêts et le trafic d’animaux de compagnie, le LTBF soutien des actions d’éducation à l’environnement et de sensibilisation.
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Un programme financé par le Fonds de Conservation des Tamarins Lions du Brésil, auquel contribue Beauval Nature.