Ce programme est géré par l’ONG Komodo Survival Program et le zoo de Chester. Il œuvre à la protection des dragons de Komodo et de leur habitat.
Direction les îles de Florès et du parc national de Komodo
Via l’analyse des images fournies par les pièges photographiques installés, les scientifiques du programme recensent chaque année, depuis 2009, les populations de dragons de Komodo.
La sensibilisation et l’adhésion des communautés locales sont importantes, afin qu’elles considèrent les dragons de Komodo comme un atout permettant de développer des revenus, plutôt que comme une nuisance.
Le dragon de Komodo est endémique de six îles du sud-est de l’Indonésie.
Tout d’abord, il est présent sur l’île de Florès, au sein de 4 aires protégées situées à l’ouest (Wae Wuul, Wolo Tado) et au nord (Riung, Tujuh Belas Pulau).
Dans le parc national de Komodo, on le trouve sur les 3 îles principales (Komodo, Rinca, et Padar) ainsi que sur 2 autres îles plus petites : Nusa Kode et Gili Motang.
Un recensement primordial des populations de dragons de Komodo
Via l’analyse des images fournies par les pièges photographiques installés, les scientifiques du programme recensent chaque année, depuis 2009, les populations de dragons de Komodo.
En 2022, ils ont concentré leurs efforts à l’ouest de l’île de Florès, dans la réserve de Wae Wuul, ainsi que dans la région de Pota, au nord, et sur les îles de Longos et Ontoloe.
Par ailleurs, les équipes ont été formées à l’utilisation du logiciel de suivi SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tools). Cette application mobile va permettre au programme de mieux suivre les itinéraires des patrouilles et va faciliter la planification du travail pour les gardes, afin de bien couvrir l’ensemble de la péninsule de Torong Padang (au nord, dans la réserve Tujuh Belas Pulau)
Sensibilisation et éducation sont capitales pour la conservation de l’espèce
La sensibilisation des communautés locales, notamment dans le nord de Florès, s’est avérée utile pour faire évoluer le regard des villageois envers la faune et les dragons de Komodo en particulier.
Ainsi, une étroite collaboration avec les écoles est essentielle pour sensibiliser à la conservation du dragon de Komodo. En 2022, des activités ont été menées auprès d’élèves de primaires et de collégiens, dans le centre d’éducation de Pota ou bien directement dans leurs établissements scolaires. Un total de 179 élèves de 6 établissements scolaires a été sensibilisé.
La sensibilisation et l’adhésion des communautés locales sont importantes, afin qu’elles considèrent les dragons de Komodo comme un atout permettant de développer des revenus, plutôt que comme une nuisance.
Grâce au soutien du programme, les villageois sont plus réceptifs au développement de revenus alternatifs, axés sur l’artisanat ou l’écotourisme, via la création d’emplois de guides locaux par exemple.
Le programme de conservation du dragon de Komodo se situe en Indonésie.
Quelques caractéristiques sur l’espèce
Le dragon (ou varan) de Komodo est le plus grand lézard du monde. Reptile de la famille des varanidés, il est doté d’une cuirasse et d’une queue extrêmement musclée. Carnivore, il se nourrit de charognes mais également de reptiles, d’oiseaux et de mammifères comme les sangliers et les cervidés. Sa langue bifide, comme celles des serpents, associée à l’organe de Jacobson, lui permet de détecter ses proies. Leur morsure provoque la mort de l’animal via la perte de sang ou une infection. Suite à la morsure, les proies les plus petites meurent rapidement d’une hémorragie. Les proies de grandes tailles succombent elles aussi, d’hémorragie ou de septicémie.
Concernant la reproduction, il y a des combats entre mâles pour accéder aux femelles. Environ un mois après l’accouplement (juillet-août), les femelles pondent jusqu’à 30 œufs qu’elles enfouissent dans la terre. L’éclosion se produit environ 8 mois plus tard. Par ailleurs, si les mâles ont besoin des femelles pour se reproduire, les femelles dragon de Komodo pratiquent la parthénogénèse. Elles peuvent donc se reproduire seules.
Menaces et statut de conservation
Le dragon de Komodo, une espèce « en danger d’extinction » en raison de nombreux facteurs.
Le dragon de Komodo est classé « en danger d’extinction » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). La population totale est estimée à environ 3500 individus, sans compter les jeunes individus encore arboricoles, la majeure partie de celle-ci étant située sur les îles de Komodo et Rinca. Certaines populations, notamment à Padar et au nord-est de Florès ne contiendrait qu’une dizaine d’individus. À Gili Motang et Nusa Kode, les populations sont estimées à moins de 100 individus. La plupart des femelles se reproduisent chaque année mais les dernières études suggèrent que certaines ne se reproduisent que tous les 2 ans.
Les dragons de Komodo voient leurs populations diminuer en raison de divers facteurs. Ceux-ci ne sont pas identiques sur les différentes îles. Certaines populations souffrent du manque de proies et d’un brassage génétique limité. Sur l’île de Flores, 85 % de l’habitat des dragons de Komodo est situé dans des zones non protégées, ces derniers sont donc confrontés au développement des activités humaines (ex : culture sur brûlis, présence de chiens sauvages). Les îles de Komodo et Rinca sont quant à elles les plus touchées par le tourisme et l’augmentation des infrastructures liées à son développement.
Un prix décerné au programme
En 2021, le programme a reçu un prix de la part du Comité préparatoire de la COP15 pour son travail sur la gestion et la résolution des conflits Homme/dragon de Komodo, avec comme résultat probant la diminution des dragons de Komodo tués en représailles d’attaques sur le bétail. Un travail conséquent d’éducation et de sensibilisation auprès des populations locales est nécessaire pour mener à bien ce projet.
Le dragon de Komodo, un super prédateur impressionnant !
5 infos clés sur le dragon de Komodo
5 infos clés sur le dragon de Komodo
Il vit principalement au sein des forêts, des savanes et des zones ouvertes.
Les dragons de Komodo sont les plus grands lézards, atteignant 165 kg et plus de trois mètres de long.
Le dragon de Komodo est un super prédateur : il est situé au sommet de la chaîne alimentaire.
Les jeunes sont carnivores comme les adultes mais les proies sont plus petites : insectes, lézards, oiseaux, petits mammifères.
Son odorat est sa principale méthode de détection de la nourriture.
Missions et actions de protection
1 - Étudier la densité de l’espèce et celle de ses proies
Une étude de la densité et de l’évolution des populations de dragons de Komodo sur l’île de Florès et au sein du parc national de Komodo a été effectuée. L’analyse des caméras-pièges permet également d’étudier la densité des populations de proies, et donc la disponibilité alimentaire.
2 - Protéger l’habitat et lutter contre le braconnage
Le programme collabore avec le parc national de Komodo, les autorités locales et les gardes forestiers afin de protéger l’habitat des dragons de Komodo. Les équipes mènent aussi des actions afin de lutter contre le braconnage.
3 - Sensibiliser les populations et soutenir l’économie locale
En 2022, la carte de répartition des dragons de Komodo a été diffusée aux communautés locales, pour encourager leur implication et la protection de ces animaux dans et en dehors des aires protégées. Par ailleurs, les actions d’éducation et de sensibilisation, notamment auprès des écoles primaires, se sont poursuivies.
L’économie locale est soutenue via le développement de projets artisanaux ou écotouristiques. Ceci permet au programme d’adopter une démarche de conservation intégrée, c’est-à-dire incluant les populations locales.
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Les dragons de Komodo à Beauval
Né au lendemain de Noël, le 26 décembre 2009 au Zoo de Rotterdam, Drac, le mâle dragon de Komodo parrainable, est au ZooParc de Beauval depuis le 23 juillet 2013.
Son caractère ? Observateur. Établissez un lien fort avec votre espèce préférée tout en participant au soutien des programmes de conservation par l’association Beauval Nature !
Soutenu par Beauval Nature, ce programme est géré par l’ONG Komodo Survival Program et le zoo de Chester.