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La Commission pour la Sauvegarde des Espèces (CSE) de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a pour missions d’influencer, d’encourager et d’aider les sociétés du monde entier à conserver la biodiversité en développant les connaissances sur le statut des espèces et les menaces qui pèsent sur elles. Toutes ces informations essentielles alimentent la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées.

Grenouille Loa sur des herbes aquatiques
© Ranita del Loa

Une commission réunissant plus de 10 500 experts de la protection animale et végétale.

Créée en 1949, la CSE de l’UICN est un réseau mondial regroupant plus de 10 500 experts spécialisés dans la protection des espèces animales et végétales. Il s’agit de la plus grande des 7 commissions gérées par l’UICN comprenant des scientifiques, des chercheurs de terrain, des fonctionnaires du gouvernement et des leaders de la conservation dans le monde entier. Cette commission joue un rôle primordial dans la facilitation des discussions politiques, l’évaluation du statut des espèces et des écosystèmes, la promotion d’une gestion élargie et améliorée des aires protégées et des ressources naturelles, et enfin, le renforcement de la conservation par l’éducation, la formation et la communication stratégique. Les 6 autres commissions de l’UICN sont les suivantes : Commission mondiale des aires protégées ; Commission mondiale du droit de l’environnement ; Commission sur la crise climatique ; Gestion des écosystèmes ; Politiques environnementales, économiques et sociales ; Education et communication.

La Liste rouge des espèces menacées : un outil crucial pour évaluer leur état de conservation

L’une des missions principales de la CSE est la mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN, un outil crucial pour évaluer l’état de conservation des espèces à l’échelle mondiale. En effet, la Liste rouge constitue la source d’information la plus complète sur l’état de conservation global des espèces animales, fongiques et végétales. Cette liste classe les espèces en différentes catégories de menaces, allant de « Préoccupation mineure » à « Éteint ». Elle repose sur des critères scientifiques pour évaluer le risque d’extinction des espèces en se basant sur la taille de leur population, leur aire de répartition géographique, leur taux de déclin et d’autres facteurs comme le degré de peuplement et de fragmentation de la répartition. La Liste rouge de l’UICN aide à prioriser les efforts de conservation et à élaborer des stratégies visant à protéger la biodiversité mondiale.

Le Statut vert des espèces de l’UICN mesure leur rétablissement et l’impact de la conservation

Le Statut vert des espèces de l’UICN est considéré comme une norme mondiale pour mesurer le rétablissement des espèces et évaluer l’impact de la conservation. Il comprend cinq objectifs principaux : fournir un cadre normalisé pour mesurer le rétablissement des espèces ; reconnaître les réalisations en matière de conservation ; mettre en évidence les espèces dont le statut de conservation actuel dépend de la poursuite des actions de conservation ; prévoir l’impact attendu des actions de conservation planifiées ; relever les niveaux d’ambition pour le rétablissement des espèces à long terme.

Quel est le lien avec la Liste rouge de l’UICN ? Les évaluations du Statut vert ne constituent pas une alternative aux évaluations du risque d’extinction par le biais de la Liste rouge de l’UICN, mais elles fournissent des informations complémentaires. Il n’existe pas de relation simple et générale entre le statut figurant sur la Liste rouge et le Statut vert des espèces. Ainsi, les espèces qui se sont rétablies peuvent encore être menacées. Et à l’inverse, les espèces qui ne se sont pas rétablies peuvent très bien ne pas être menacées. En résumé, la Liste rouge et le Statut vert fournissent des évaluations distinctes mais liées et complémentaires sur le statut de conservation d’une espèce.

Le rôle primordial des zoos dans la conservation

Le 11 octobre 2023, la Commission pour la Sauvegarde des Espèces rendait publique une de ses prises de position sur la contribution vitale des jardins botaniques, des aquariums et des zoos à la conservation des espèces sauvages, reconnaissant ainsi le rôle essentiel que jouent ces institutions dans la conservation des espèces, des végétaux et des animaux in situ et ex situ.

Outarde barbue en vol © Jacques Jean
L'outarde barbue, menacée en Russie à cause de produits chimiques utilisés en agriculture

7 exemples d’actions réalisées en 2022 par la Commission de Sauvegarde des Espèces

La Commission pour la Sauvegarde des Espèces a réalisé de nombreuses actions en 2022. En voici 7 exemples :

1/ Mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN.
2/ Alerte au sujet des pertes de rhinocéros par braconnage, en particulier dans la réserve Hluhluwe Imfolozi, en Afrique du Sud.
3/ Création d’un groupe de travail sur le lien entre Biodiversité et Planification familiale (contraception, conseils, soins prénataux, maladies). L’accent est ainsi mis sur la santé humaine, en réponse au besoin croissant, au sein des politiques de conservation, de montrer les réalités du XXIe siècle et le lien entre les santés humaine et environnementale.
4/ Élargissement du réseau SSC afin de mettre en place un comité coordonné incluant experts, communautés locales, gouvernements et organisations. Ceci permettra d’améliorer la capacité à évaluer, planifier et agir pour la conservation, en particulier au niveau local.
5/ Echanges avec le gouvernement Colombien, afin de déclarer l’écrevisse rouge de Louisiane (Procambarus clarkii) en tant qu’espèce envahissante dans le pays. Cette espèce est considérée ainsi sur tous les continents, exceptée l’Océanie et l’Antarctique, et peut s’avérer très délétère pour la biodiversité indigène. Cette déclaration permettra de mieux règlementer son introduction et de faciliter les actions de gestion.
6/ Contact aux autorités russes pour alerter sur les décès d’outardes barbues (Otis tarda tarda), concordant avec l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture. Une enquête a été lancée.
7/ Appel urgent au ministère de l’environnent du Chili pour réactiver les travaux de restauration et de protection de l’habitat de la grenouille Loa (Telmatobius dankoi) au Chili.

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