Aller directement au contenu
Accueil
Faire un don

Piloté par la fondation Bioandina, le programme de conservation du condor des Andes repose sur plusieurs piliers : le suivi et la protection de l’espèce in situ, en collaboration avec les autorités argentines, la reproduction ex situ permettant la réintroduction d’individus dans le milieu naturel, la réhabilitation et le relâcher de condors blessés ou empoisonnés.

Couple de condors des Andes

Direction la côte atlantique de la Patagonie

Relâché de Pachamama en septembre 2021 - Protéger et relâcher le condor des Andes sacré - Programme Argentine - Association Beauval Nature © Tomás Cuesta

Le 17 septembre 2021, 7 condors, dont Pachamama, femelle née au ZooParc de Beauval, ont été réintroduits sur la côte Atlantique de la Patagonie au cours d’une cérémonie.

Depuis le lancement du programme de conservation, il y a plus de 30 ans, plus de 80 poussins sont nés ex situ.

Honoré par les communautés autochtones d’Amérique du Sud durant des milliers d’années, le Condor des Andes est un oiseau sacré mais ses effectifs ont actuellement grandement diminué. 6 700 individus adultes subsisteraient à l’état sauvage. C’est pourquoi, la fondation Bioandina, soutenue par Beauval Nature, s’est donnée pour mission de protéger cette espèce et de réintroduire des individus nés en parcs zoologiques, en centres d’élevage ou réhabilités.

Pachamama, symbole de la réintroduction

Le 17 septembre 2021, 7 condors, dont Pachamama, femelle née au ZooParc de Beauval, ont été réintroduits sur la côte Atlantique de la Patagonie durant une cérémonie en présence des responsables du programme de conservation de Bioandina, de quelques officiels et d’une chamane. C’est le plus grand relâché de condors jamais survenu en Argentine. Les individus sont aujourd’hui suivis par GPS afin d’étudier leurs déplacements et leur dispersion.

Beauval Nature reçoit régulièrement des nouvelles de Pachamama. Les dernières remontent au mois d’octobre 2023. Un touriste, Matías Samuel Curaqueo, a aperçu et a réussi à photographier Pachamama le 13 octobre ! Aucune photo n’avait pu être prise récemment, compte tenu de son éloignement avec le site de relâcher (Sierra Paileman, dans la province de Río Negro).

Pachamama est toujours dans la province de Chubut, au cœur de la Patagonie. La région précise où elle a été photographiée s’appelle Sepaucal, une zone située à environ 180 km de Sierra Pailemán. Les données GPS indiquent que Pachamama était à Sepaucal depuis la veille, effectuant des vols à 80 km/h à près de 2 210 mètres de hauteur.

Pachamama est en compagnie d’un autre condor, une femelle prénommée Piuque Wenu, elle aussi réintroduite en 2021 après 4 ans de réhabilitation suite à une intoxication au plomb. Les 2 oiseaux sont aussi allés à Talagapa, une autre zone reculée située dans la même province.

Un élevage via des marionnettes pour éviter l’imprégnation

Depuis le lancement du programme de conservation, il y a plus de 30 ans, plus de 80 poussins sont nés en centre d’élevage ou en parc zoologique. En prélevant le premier œuf pondu par un couple de condors, les chercheurs ont réussi à augmenter le nombre de jeunes dans le programme de reproduction ex situ. En effet, l’œuf retiré est placé en incubation et la femelle va pondre un second œuf qu’elle couvera. Une fois nés, les deux jeunes seront respectivement élevés par les soigneurs et par leurs parents. L’élevage à la main est réalisé via des marionnettes en latex ressemblant aux oiseaux adultes. Ceci évite l’imprégnation et permet aux jeunes de reconnaître les membres de leur propre espèce.

Le programme de conservation du condor des Andes se situe en Argentine.

Quelques caractéristiques sur l’espèce

Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Equateur, Pérou… le condor des Andes est présent, comme son nom l’indique, sur toute la cordillère des Andes. C’est le plus grand des rapaces. En vol, sa silhouette est reconnaissable à ses grandes rémiges écartées, ressemblant aux doigts d’une main. Son plumage est quasiment entièrement noir.
Le condor des Andes est principalement charognard, se nourrissant de carcasses, mais chasse aussi parfois des proies vivantes, de petite taille ou blessées, ce qui provoque des problèmes avec les éleveurs de bétail. Comme tous les charognards, le condor des Andes a un rôle important car il limite la propagation des maladies via l’élimination des cadavres. De plus, il a une relation mutualiste (symbiotique) avec d’autres vautours (localisation des proies, consommation de différentes parties de la carcasse).
Son cycle de reproduction est particulièrement long, un peu plus d’un an. Les condors se reproduisent tous les 2 à 3 ans. La maturité sexuelle est tardive, vers les 9 ans. Ils sont à priori monogames. Les deux parents couvent l’oeuf et s’occupent du jeune qui reste en moyenne 2 ans avec ses parents.

Menaces et statut de conservation

Le condor des Andes classé « Vulnérable ».

Condor des Andes en vol - Protéger et relâcher le condor des Andes sacré - Programme Argentine - Association Beauval Nature

Selon l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), le condor des Andes est une espèce « vulnérable » en raison de plusieurs menaces. Les conflits avec les éleveurs, les collisions avec les lignes électriques, l’empoisonnement de certains mammifères dont il mange les carcasses et la compétition alimentaire avec d’autres vautours présents dans son aire de répartition menacent sa survie.

Des transmetteurs satellites pour suivre les oiseaux réintroduits

Les fonds versés par Beauval Nature en 2022 ont financé l’achat des transmetteurs satellites permettant de localiser les oiseaux réintroduits. Beauval Nature a aussi été acteur de la réintroduction de Pachamama en 2021, une femelle condor née au ZooParc de Beauval. Elle est suivie par satellite depuis son relâché.

Pachamama s’est envolée dans le ciel argentin !

5 infos clés sur le condor des Andes

Portrait condor des Andes - Protéger et relâcher le condor des Andes sacré - Programme Argentine - Association Beauval Nature

5 infos clés sur le condor des Andes

Son espérance de vie est d’environ 50 ans dans la nature.

La durée d’incubation est de 54 à 58 jours.

Son plumage évolue selon l’âge (marron sans collier puis noir et blanc à la maturité sexuelle).

Son envergure de 3,20 m, à l’âge adulte, est l’une des plus grandes des oiseaux terrestres.

Il existe un dimorphisme entre le mâle et la femelle (taille, caroncule, iris).

Condor avec ailes déployées - Protéger et relâcher le condor des Andes sacré - Programme Argentine - Association Beauval Nature

Missions et actions de protection

1 - Suivre et protéger des condors sauvages

Il s’agit de récupérer des individus sauvages blessés ou empoisonnés afin de les soigner puis de les relâcher lorsque cela est possible. Chiffres éloquents depuis la création du programme : Bioandina a secouru 427 condors et réintroduit 232 condors dans toute l’Amérique du Sud (chiffres 2022). Le programme de conservation génère des suivis télémétriques des condors afin de récolter des données sur leur biologie, leurs déplacements et leurs préférences d’habitats.

Relâché d'un condor - Protéger et relâcher le condor des Andes sacré - Programme Argentine - Association Beauval Nature

2 - Reproduire ex situ l’espèce et réintroduire

Ce programme a pour objectif d’encourager la reproduction ex situ de l’espèce. Depuis le lancement du programme de conservation il y a 30 ans, plus de 80 poussins sont nés en ex situ.

Étude d'un œuf de condor - Protéger et relâcher le condor des Andes sacré - Programme Argentine - Association Beauval Nature

3 - Collaborer avec les autorités et sensibiliser

Tout un travail de sensibilisation est mené avec les éleveurs et les autorités compétentes pour diminuer les menaces : lignes électriques, éoliennes, pesticides… L’utilisation de poisons et de pesticides est en effet l’une des causes majeures de la raréfaction de l’espèce.

Aire protégée en Argentine - Protéger et relâcher le condor des Andes sacré - Programme Argentine - Association Beauval Nature

Soutenez l’association et ce programme !

Participer à la préservation des espèces animales à travers le monde. L’argent confié à Beauval Nature sera reversé à l’un des programmes de conservation et de recherche que nous soutenons. Vos dons et parrainages sont déductibles à hauteur de 66% des impôts.

Un programme géré par la Fondation Bioandina et soutenu par Beauval Nature

Changez le monde avec nous !

Faire un don à l’association